L’ effet de groupe, c’est quoi ?
L’effet de groupe est un phénomène social qui se manifeste lorsque la plupart des personnes présentes dans un même groupe influencent, de manière positive ou négative, les pensées, les points de vue, les actes, etc. d’autres personnes de ce même groupe social.
L’effet de groupe à l’école
Dès le plus jeune âge, nous sommes confrontés aux influences, aux décisions et à la pensée de groupe social. Nous avons tous déjà vu, à l’école, les différents clans dans la cours de récréation ou dans la classe comme dans les films (clan des populaires, des intellos, etc.)
De fait, cette différence peut engendrer un mal-être, un rejet au sein même de l’ institution scolaire (Par exemple : le harcèlement scolaire) surtout chez les adolescents et enfants qui sont en pleine construction émotionnelle.
L’effet de groupe dans le sport
Dans un groupe de sport (n’ importe lequel bien sûr), ce phénomène social a une grande importance pour le bon fonctionnement de l’équipe lors de compétitions ou d’entraînements. Cela peut faire toute la différence.
De fait, si une équipe n’est pas bien coordonnée lors d’ un exercice ou d’un match, le groupe ne pourra pas être au plus haut de ses capacités et ne pourra donc pas gagner ou réussir une activité. Pour arriver à obtenir un groupe social soudé, plusieurs facteurs sont à prendre en compte.
Premièrement, une équipe doit absolument établir des objectifs de performances auxquels les membres adhéreront durant les entrainements et compétitions.
Deuxièmement, dans le milieu du sport, il y a énormément de tensions entre les membres d’une équipe. En effet, les joueurs sont motivés, se donne à fond dans ce qu’ils font. Généralement, l’équipe est très impliquée dans un match, par exemple un match de foot. C’est pourquoi il suffit d’une simple erreur ou d’une mauvaise communication entre les joueurs pour que l’équipe n’ait plus une bonne cohésion et soit déstabilisée. Il faut donc prévenir au maximum ce genre de situations. Cela s’appelle l’approche proactive.
Pourquoi l’effet de groupe ?
Qu’apporte l’ effet de groupe ?
Beaucoup de psychologues, comme par exemple Stéphanie Baggio, étudient la psychologie sociale car l’homme ne fait pratiquement rien seul. Évidement, l’être humain reste une personne autonome qui aspire à ses propres objectifs, pensées, mécanismes et possédant sa propre ligne de conduite. Néanmoins, chaque individu est social et dépend d’un ou plusieurs groupes ou sous-groupes qui nous influence et que nous influençons également. En effet, faire partie d’un groupe social apporte aux personnes plusieurs sentiments de satisfaction personnelles et permet d’accéder à des objectifs impossibles à atteindre seul.
Le besoin d’ appartenance
Depuis la nuit des temps, l’homme cherche à être accepté par ses semblables, à faire partie d’un groupe social, à ne pas se sentir seul. Il est donc très important pour chaque individu de s’intégrer à un ou plusieurs groupes et de se sentir accepté par celui-ci. De fait, une étude a mis en évidence que si ce besoin n’est pas assouvi, comme par exemple se faire exclure d’un groupe. L’individu peut mal réagir et surtout mal le vivre. Cela pourrait engendrer un sentiment de déprime et de rejet chez l’ individu social.
Affiliation à des groupes
L’ appartenance à un groupe social apporte aussi à l’ individu un consensus, comme par exemple un soutien, un appui émotionnel et des normes sociales. Le phénomène de la comparaison sociale de Léon Festinger nous explique que chaque personne aspire à être rassurée et soutenue. En définitive, nous cherchons la compagnie des autres.
Les individus peuvent parfois aussi être attirés par des gens se trouvant dans une situation moins bonne que la leur pour garder leur estime de soi.
Identité et adhésion
Un groupe social permet également aux individus de répondre à une question existentielle « Qui suis-je ? ». La plupart du temps, les gens pensent que ce qui les définissent ne se résume que par leurs expériences passées, leurs aptitudes et points de vue personnels, leur caractère, etc.
Cependant, il faut aussi noter l’importance du groupe social dans la vie de l’homme. En effet, on se rend compte que les groupes dans lesquels nous appartenons en disent long sur le type d’humain que nous sommes. Nous ne sommes donc définis pas seulement par nos traits de caractères, mais aussi par nos relations sociales.
Avantages évolutifs de la vie en groupes
L’effet de groupe social peut avoir un autre effet bénéfique pour l’homme et sa prise de décision, comme pouvoir accomplir des tâches impossibles à réaliser seul. Il y a énormément d’avantages à vivre en groupe social, c’est pourquoi l’homme est biologiquement conçu pour vivre en société, qu’importe sa classe sociale.
Motivation et performances
Lorsque nous faisons partie d’un groupe social, nous sommes généralement plus performants, car l’aide ne manque pas à l’appel. En groupe, nous communiquons, nous nous amusons, nous créons des choses, nous nous protégeons, nous faisons face à des problèmes ensemble et nous trouvons une solution à ces problèmes ensemble. Rien ne dépasse la cohésion de groupe social lorsque celui-ci est bien soudé.
Quels sont les impacts de l’ effet de groupe sur l’individu ?
L’homme a tendance à se comporter de manière différente lorsqu’il est en groupe. Est-ce à cause de la pression sociale ou tout simplement le phénomène d’ influence ? Nous allons tenter de comprendre pourquoi nous nous comportons différemment en présence d’une foule et pourquoi nos décisions ne sont pas les mêmes que lorsque nous sommes seuls car cela mérite réflexion.
Le groupe produit une conformité (notion de conformisme)
La conformité dans un groupe peut avoir un effet positif ou négatif sur une personne.
Parfois, la conformité du groupe social, c’est à dire l’influence qu’émet un groupe face à quelqu’un ou quelque chose, peut altérer notre propre jugement et ainsi être perçu négativement. Le phénomène de la désindividuation peut alors apparaître.
Généralement, un individu préférera aller dans le sens du jugement de son groupe plutôt que d’aller à l’encontre. Une expérience a été réalisée pour illustrer cette théorie. Un groupe de personnes devait dire quelle était la plus grande bande entre les 4 bandes proposées (N.B. la plus grande bande était facilement reconnaissable). Tout le groupe (sauf une personne) était chargé de donner, exprès, une mauvaise réponse. Le seul individu qui devait choisir par lui-même la bonne réponse a choisi de donner, comme ses camarades, la mauvaise réponse pour ainsi éviter la confrontation avec son groupe social.
Cette expérience nous montre bien à quel point l’effet de groupe a un impact et une influence importante face à nos décisions. Le résultat de ce phénomène, engendre chez les membres du groupe social, une diminution de la créativité et de la pensée individuelle et donc une perte de l’individualité.
Néanmoins, le conformisme peut avoir des effets bénéfiques sur les participants. De fait, l’aptitude des individus à se mettre d’ accord entre eux permettrait de démêler un problème plus facilement.
Le groupe normalise les attitudes
Généralement, les individus agissent de la même manière que ceux qui les entourent. Ils reproduisent, ils pensent comme l’ensemble de leur groupe. Ce qui différencie la normalité de la conformité, c’est justement cet aspect « normal ». Dans la conformité, l’individu va chercher à bien s’entendre avec son groupe social, ne pas rentrer en conflits avec celui-ci. Tandis que dans la normalisation, les participants vont être convaincus qu’un type de comportement, comme par exemple faire une prière avant de manger, est adapté, correcte, normal.
Le groupe intensifie les aptitudes
Si une personne reste avec un groupe social qui possède les mêmes idées, pensées, comportements que lui, alors il sera persuadé que ses idées, ses opinions, son attitude, ses décisions et sa réflexion sont véritables.
Un phénomène de la psychologie sociale explique bien cette hypothèse : c’est le groupshift. Ce groupshift nous apprend que les décisions des individus vont être différentes lorsqu’ils sont seuls ou en groupe. C’est à dire qu’un homme aura tendance à prendre plus de risque lorsqu’il fait partie d’un groupe.
Par exemple, imaginons une personne ayant un point de vue raciste. S’il se trouve dans un groupe possédant la même pensée que lui, alors il assumera plus sa décision d’être raciste. Si cette même personne se retrouvait face à des personnes ne partageant absolument pas son point de vue, il ferait plus facilement semblant de rien et à ne pas dire sa véritable pensée.
Le groupe peut engendrer la paresse sociale
La paresse sociale, en psychologie sociale, est un phénomène montrant que les membres d’un groupe sont moins productifs lorsqu’ils sont ensemble car ils font moins d’efforts pour atteindre leurs buts. C’est bien connu, il est plus rapide et facile de travailler en groupe qu’ individuellement.
Néanmoins, l’effet de groupe peut provoquer l’effet inverse. En effet, plus il y aura de participants pour répondre à une question quelconque, par exemple, moins ces participants vont se démener sur celle-ci.
Les gens pensent que lorsqu’ils sont en groupe, leurs « efforts » auront moins d’ influence dans le groupe. De multiples études montrent que les origines de la paresse sociale les plus courantes sont ;
- Le manque de clarté au niveau des tâches que le membre du groupe doit réaliser individuellement
- La faible satisfaction personnelle des tâches
- Le manque de cohésion au sein du groupe.
Prenons un cas simple : une étude en psychologie sociale réalisée en 1913 par Max Ringelmann a prouvé que la paresse sociale existait bel et bien. Il avait demandé, à l’époque, à un groupe de tirer sur une corde ensemble puis individuellement. Max avait remarqué que les participants de l’expérience ne tiraient pas de la même façon lorsqu’ils étaient seul ou en groupe.
Malheureusement, cette expérience en psychologie sociale ne permettait en rien de distinguer si la paresse sociale venait d’un manque de volonté de la part des membres ou tout simplement de la mauvaise coordination entre eux.
C’est pourquoi, en 1974, une expérience similaire a été réalisée par Alan Ingham et James Graves, mais cette fois-ci, avec deux types de groupes différents :
- Des groupes de vrais participants de tailles différentes
- Des pseudo-groupes composés d’assistants et de chercheurs qui faisaient semblant de tirer sur la corde et un seul vrai participant.
Le résultat de cette expérience montre une réduction considérable des efforts fournis par les participants surtout dans les groupes ou il n’y avait que de vrais participants. Ce phénomène se voit moins dans les « pseudo-groupes » car ceux-ci sont isolés de l’ effet de coordination (vu que les associés ne tiraient pas réellement sur la corde).
Monsieur Ingham prouve, grâce à cette expérience, que la communication entre membres n’expliquait en rien la baisse d’effort, mais par contre, la perte de motivation en était pour quelque chose.
Comment mettre en place des groupes performants au travail ?
Tous les groupes ne sont pas forcément de bons groupes. En effet, toutes les personnes ne peuvent pas bien s’entendre ou se compléter. C’est pourquoi il est important de prendre en considération les éléments intérieurs et extérieurs à la formation d’un groupe pour que tout se passe pour le mieux.
La structure du groupe
Un groupe se compose de plusieurs individus et possède une structure et des caractéristiques clairement définies. La structure du groupe transforme le comportement de ses membres et permet la mise en évidence de chacun, ainsi que de prévoir et d’expliquer le comportement des individus au sein du groupe, mais aussi la performance de l’ensemble du groupe.
La taille du groupe
Il est prouvé que les petits groupes terminent plus vite les tâches que les grands groupes. Des facteurs tels que la nature de la tâche à réaliser et la maturité des membres de l’équipe doivent être pris en compte pour déterminer au mieux le nombre convenable de participants.
La composition du groupe
Il est impératif de bien définir le type de tâches qui devra être réalisé par le groupe pour ainsi définir quel type « d’association » d’individus mis en évidence . D’un côté, il y a les groupes ou les individus similaires (= groupe homogène). Et d’un autre côté, il y a les groupes ou les individus différents (= groupe hétérogène). Cela permettra une meilleure pensée de groupe, et une prise de décision de la part des participants, ainsi que de meilleurs contacts entre tout le monde.
Le statut du groupe
Le statut se rapporte au classement relatif à une personne dans un groupe. Par conséquent, le statut défini le rang d’un individu en termes de droits, de privilèges, de devoirs et obligations qu’ils possèdent au sein de l’organisation. Par exemple, lors de la présentation de projets, il faudra désigner : un maître de conférences ou un assistant. C’est un facteur important dans la compréhension du comportement humain. Il faut bien faire attention à ce que les membres du groupe pensent que les statuts soient justes et équitables pour éviter toutes sortes de conflits dans le groupe. Il existe des attributs sur lesquels se base la différentiation du statut.
- La naissance : une personne peut voir s’attribuer un statut, car il est fils ou fille de untel. Par exemple, dans le monde de la politique, c’est souvent le cas : les enfants des ministres deviennent eux-mêmes des personnes impliquées dans le monde politique.
- Les caractéristiques personnelles : un employé peut se démarquer par son intelligence et ainsi obtenir un statut au sein de son groupe de travail.
- La possession : le plus riche peut se voir allouer un statut.
Les normes du groupe
Une norme constitue un terme désignant » les besoins, les exigences, les comportements, les réflexions » que doivent posséder les membres du groupe. Dans un groupe, les normes doivent être acceptées et intégrées par les participants.
En effet, ce phénomène social, qui diffère selon les groupes, est un concept important. D’ une part, il influence les membres et d’autre part, il guide leurs comportements qu’ils doivent adopter selon les situations. Ces normes apportent un conformisme.
Caractéristiques des normes
- Les normes ont tendance à représenter la « personnalité » des groupes.
- Les normes dirigent une série de choses chez les personnes présentes dans un groupe : les comportements, la pensée ou la réflexion d’un groupe.
- Les normes servent à prédire et à contrôler les actes du membre du groupe.
La cohésion de groupe
Nous faisons tous parti d’un cercle où nous avons un fort lien d’amitié, d’esprit de groupe. Dans ce genre de cas, les personnes semblent s’intéresser au bien-être et à la sérénité de la team. Il y a un sentiment de « confrérie » entre les membres. Ce phénomène se nomme » la cohésion de groupe ». Il semblerait que cette cohésion permettrait à un groupe de davantage participer aux activités et d’être plus investi dans celles-ci. Par exemple, dans ces groupes, les personnes seront heureuses si leur team réussit quelque chose ou inversément, ils seront tristes si quelque chose ne va pas.
Comment explique-t-on que certains groupes arrivent à posséder une bonne cohésion de groupe et d’ autre non ? Plusieurs choses expliquent cette question.
- L’homogénéité : plus un groupe possède une convergence d’expériences de vie ou de caractéristiques communes, c’est à dire que les membres du groupe partagent les mêmes choses, plus le groupe sera homogène.
- La maturité : généralement, les groupes qui durent dans le temps atteignent un certain niveau de maturité qui permet l’accès a une bonne cohésion.
- La taille du groupe : les plus petits groupes ont plus facile à développer une bonne cohésion.
- La fréquence d’interaction : lorsque les personnes parlent plus souvent dans leurs groupes, ils sont plus disposés à avoir une meilleure cohésion entre eux.
- L’objectif du groupe : en général, les teams ont tendance à développer plus de cohésion s’ils savent exactement ce en quoi consiste leur groupe.
- La concurrence ou menace extérieure : si le groupe ressent une menace ou une concurrence quelconque, les gens vont être enclin à se regrouper et ainsi provoquer une bonne cohésion.
- Le succès : les groupes ressentent un sentiment de cohésion lorsqu’ils réussissent une tâche tous ensemble.
Nous pouvons constater que la cohésion sociale d’un groupe est influencée par divers éléments. Ce phénomène est très positif. Néanmoins, il faut prendre en compte que celui-ci génère quelques conséquences simples à identifier :
- Le maintien et l’adhésion : si l’attractivité dans un groupe est forte, alors les gens vont préférer rester dans ce groupe plutôt que dans un autre. Par conséquent, il va y avoir moins de rotation et d’ alternance dans les groupes
- La satisfaction : lorsque les personnes se trouvent dans un groupe cohésif, ils sont plus heureux. De fait, il est normal que les gens soient heureux dans un groupe soudé, sinon ils ne resteraient pas ensemble.
Comment prendre une décision en groupe au travail ?
Lorsque nous sommes dans un groupe, il arrive régulièrement que nous devions prendre des décisions, que ce soit dans la sphère familiale ou dans la sphère professionnelle.
Evidemment, cette prise de décision ne nous appartient pas à nous seul. La décision doit venir de l’entièreté du groupe. L’humain est un être social qui fait qu’il va être amené, un jour dans sa vie, à devoir prendre une décision avec le groupe.
Nous allons, dans cette partie, essentiellement parler de la sphère professionnelle où le travail de groupe entre collègues et collaborateurs arrive très régulièrement. Les opinions et points de vue de chacun doivent être respectés et pris en compte lors de cette prise de décision pour arriver à un consensus.
7 astuces pour prendre une bonne décision en groupe
Identifier la décision à prendre
La première astuce consiste évidemment de bien identifier quelle décision est à prendre. Vous devez absolument être clair avec le groupe sur ce qui doit être décidé afin que la conversation puisse être dirigée vers ce sujet et uniquement sur ce sujet, afin d’éviter de vous éparpiller et de ne pas prendre la décision adéquate.
Voici quelques questions que vous pourriez vous poser afin de bien comprendre de quoi il en retourne :
- Quelles sont les caractéristiques de la tâche demandée ?
- Que devons-nous faire exactement ?
- Quel obstacle pourrait nous empêcher de réaliser cette tâche avec efficacité ?
Identifier les ressources nécessaires
Une fois que votre objectif est bien défini et qu’il est clair pour tous, le mieux est de définir quelles sont les ressources mises à votre disposition pour atteindre cet objectif.
Il faudra également identifier quels sont les autres ressources dont vous allez avoir besoin et dont vous ne disposez pas actuellement.
Les questions à se poser peuvent être :
- Quelle est la cause du problème ?
- Que pouvons-nous changer ?
- Pourquoi devons-nous changer quelque chose ?
Etablir les différents critères
La troisième étape consiste à établir les différents critères qui vous permettront de trouver la solution. Le taux de réussite va dépendre de ce que vous mettez en place pour atteindre les objectifs et pallier le problème s’il y en a.
C’est une étape importante car vous allez pouvoir vous concerter afin de trouver, ensemble, quels sont les différents critères et lesquels sont à mettre en priorité par rapport à d’autres.
Les questions qui vous aideront :
- Quels problèmes doivent être traités ?
- Quel facteur ferait le succès de la décision ou de la solution ?
- Quel critère est plus nécessaire qu’un autre ?
Faire un brainstorming pour les solutions
Un brainstorming permet de poser sur papier toutes les idées émises par le groupe sans être jugées. Qu’importe ce que vous ou les autres proposez, le tout est de sortir de votre cerveau toutes les idées qui vous passent par la tête et qui pourraient vous aider à trouver la solution tant espérée.
Ce n’est pas encore le moment de dire si les solutions proposées sont bonnes ou mauvaises, le but ici est vraiment de laisser tout le groupe s’exprimer afin de voir quelle solution va être proposée par chacune des personnes présentes.
Les questions à se poser :
- Quelles solutions pourraient répondre aux critères établis ?
- Avons-nous négliger certaines options dans notre réflexion ?
- Que pourrions-nous mettre en place s’il n’y a pas de contraintes ?
Evaluer les différentes options
Une fois que tout est mis sur papier, vous allez pouvoir évaluer toutes les réponses données en fonction des critères que vous auriez préalablement établi en étape 3. De fait, vous allez pouvoir délimiter, ensemble, quelles sont les solutions les plus adéquates en fonction des critères pour que les objectifs soient atteints.
Vous pouvez également amener votre réflexion plus loin en combinant plusieurs idées qui peuvent convenir et fonctionner ensemble.
Comme vous travaillez en groupe, un accord (ou consensus) doit être établi entre tous les membres pour que vous soyez tous sur la même longueur d’ondes concernant ce qu’il y a à faire ou non. Dans le cas contraire, ce serait un véritable drame, c’est pourquoi un consensus doit être fait.
Les questions à prendre en considération :
- Quels sont les avantages et les inconvénients des solutions qui sont proposées ?
- Quelle option semble être la meilleure ?
- Quelle option serait la meilleure sur la durée ?
Mettre en place la solution choisie
C’est maintenant que tout se joue et que tout devient concret puisque vous allez pouvoir mettre en place la solution choisie et faire en sorte que cela fonctionne.
Dès que le consensus est réalisé, vous allez rapidement trouver le meilleur moyen de réaliser tout ce sur quoi vous venez de réfléchir. Cette réflexion prend parfois quelques jours voire quelques semaines. Alors vous serez vraiment ravi de pouvoir enfin passer à du concret.
Des questions peuvent également vous aider à savoir comment effectuer cette mise en place :
- Que devons-nous faire ?
- Comment devons-nous le faire ?
- Dans quel ordre devons-nous le faire ?
Evaluer et contrôler le résultat
En fonction des critères que vous avez identifiés et des solutions que vous avez mises en place, vérifier régulièrement ce que le résultat advient.
Si jamais cela ne se passe comme prévu, vous pouvez toujours recommencer à partir de l’étape 4 pour trouver de nouvelles solutions et de nouvelles manières de mettre tout en place. Ce travail peut se faire à l’infini tant que vous garder bien en tête les erreurs passées pour ne plus que vous et votre groupe puissiez les commettre à nouveau.
Le travail en groupe va amener des pistes de solutions que vous n’auriez certainement pas trouver tout seul. Donc, ne sous-estimez jamais ce que travailler en groupe peut vous apporter, surtout au niveau professionnel.
Différentes méthodes de prise de décision
Dès lors que le brainstorming est réalisé et que quelques décisions sont à prendre dans un groupe, il existe quelques méthodes qui peuvent justement aider ce groupe à savoir quelles décisions sont à prendre et quelles décisions sont à mettre de côté.
Nous allons parler de 4 méthodes qui peuvent être utiles dans ce genre de cas et pour limiter la file d’attente des décisions.
Par l’autorité
Il ne s’agit pas ici d’une prise de décision par la personne qui a la charge du projet, mais bel et bien par une personne qui se trouverait être experte dans un domaine touché par la décision à prendre. Si cette personne maîtrise le sujet en question, elle sera la plus apte à décider si oui ou non la décision est judicieuse.
Les avantages de cette méthode sont :
- C’est très rapide
- Adéquat lorsqu’un expert dans le domaine est présent
Par la majorité
C’est une méthode qui est assez simple et que beaucoup connaisse. Le but ici est de prendre une décision assez rapidement et de surtout voir si la majorité pense que c’est une bonne idée de prendre ce genre de décisions. Certaines décisions peuvent être difficiles à prendre surtout quand le groupe n’arrive pas à se mettre d’accord. De fait, il faut dans ce cas-ci que la majorité soit d’accord ou pas d’accord pour que la décision soit prise ou non. C’est aussi simple que ça !
Les avantages de cette prise de décision :
- Utilise un processus démocratique dans la prise de ces décisions
- Très rapide
Par classement
C’est une méthode qui n’est pas la plus connue, mais qui a fait ses preuves lorsqu’elle est appliquée. Nous allons utiliser un exemple pour vous expliquer en quoi cela consiste.
Imaginons que, dans votre groupe de réflexion, vous avez au total 6 idées qui vous semblent être les parfaites décisions à prendre mais que ces 6 idées sont tellement bonnes que vous ne savez pas en choisir une. Pour faciliter ce processus, chaque membre va devoir inscrire quelle décision lui semble être la meilleure en établissant un classement allant de 1 à 6. La première étant celle qu’il préfère et la dernière celle qu’il préfère le moins. Une fois que cela est fait, une personne, qui peut être l’animateur ou le « maître de conférences », se désigne pour établir un tableau et comptabiliser le total.
Ainsi, la décision qui s’est retrouvée le plus de fois en première position l’emporte.
L’avantage de cette méthode est qu’elle prend en compte l’opinion de chacun en fonction des préférences.
Par consensus
Cette méthode consiste à prendre une décision uniquement lorsqu’il y a un consensus. Pour qu’il y ait un consensus, la décision doit être discutée encore et encore jusqu’à ce que toutes les personnes puissent affirmer être d’accord avec ce qu’il va se produire une fois que la décision sera prise. Chaque membre est libre de donner son opinion et de discuter avec les autres pour mieux comprendre et encore mieux appréhender ce qu’il se passera une fois que la décision sera prise.
Dès qu’une décision est choisie, chaque membre doit alors s’exprimer sur cette dernière par l’une de ces affirmations :
- Je trouve la décision acceptable
- Je suis d’accord mais je ne suis pas réellement enthousiaste à cette idée
- Je ne suis pas d’accord, mais je ne suis pas contre l’idée d’explorer ce que ça pourrait devenir sur du concret
- Je ne suis pas d’accord et je pense que nous devrions poursuivre notre réflexion pour trouver une solution différente de celle qui est proposée
Dès lors qu’une de ces affirmations arrive en tête comparée aux autres, le consensus est alors fait.
Les avantages de cette méthode sont :
- Tous les membres participants ont une chance de pouvoir influencer la réponse finale et sont donc plus à même de vouloir soutenir le projet afin de faire entendre leurs opinions
- Il s’agit de la meilleure façon de prendre une décision dès lors que vous et le groupe avez du temps devant vous puisque les discussions peuvent prendre du temps
Conclusion
En conclusion, dans cet article, nous avons parlé d’un sujet touchant à la psychologie sociale : l’effet de groupe. Tout d’abord, nous avons défini ce qu’était ce phénomène en lui donnant notre propre définition et plus précisément en expliquant la formation d’ un groupe, plus spécifiquement, les groupes à l’école, mais aussi la formation des groupes de sport et les solutions pour créer une bonne équipe lors des entrainements et compétitions.
Ensuite, nous avons listé ce qu’apportait l’effet de groupe aux gens, c’est à dire : la pensée de groupe, le besoin d’appartenance, les motivations et performances, l’affiliation et l’ évolution de la vie.
Par la suite, notre réflexion c’est penchée sur les impacts de ce phénomène sur chacun de nous. Nous avons vu, notamment, que le groupe produisait chez chacun une conformité, mais aussi le groupe normalise et conformise les comportements, intensifie les aptitudes, engendre la paresse sociale,…
Et enfin, nous avons tenté de mettre en place des groupes de travail en établissant des critères. Nous avons travaillé, plus particulièrement, sur la structure du groupe avec :
- La taille du groupe
- La composition du groupe
- Le statut
- Les normes
- la cohésion
Il est clair que le groupe a des influences, positives et négatives, sur chacun de nous. Mais il est important de savoir, de temps en temps, se détacher de celui-ci et prendre du recul.
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